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Par estrellita64 le 21 Avril 2014 à 12:37
LE CHEMIN DE LA MÂTURE
Accroché la muraille
Entre falaise et torrent
Un chemin dans la rocaille
Défie les assauts du temps
Prés du Fort du Pourtalet
Suspendu dans la verdure
Il demeure bien caché
Le chemin de la mâture.
En ce vendredi matin
Sous un ciel d’un bleu limpide
Qu’a-t-il vu surgir soudain ?
Un petit groupe intrépide:
Dix huit filles et garçons
Qui désertent un jour de classe.
Aujourd’hui, pas de leçons,
Ils s’en vont au col d’Arras.
Il faudrait beaucoup de pages
Pour pouvoir tout raconter.
Ce fut un jour sans nuages.
Que Dieu soit remercié !
Le 4/7/1992
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Par estrellita64 le 21 Mars 2014 à 11:25
LE CHAPEAU DE GENDARME
Un gendarme a perdu son chapeau
Près de Licq, sur le bord de la route.
Peut-être avait-il trop chaud ?
Il l'aura déposé sans nul doute
Pour se donner un temps de repos,
Prendre un bain dans l'eau claire du Gave!
Puis il est reparti, frais, dispos,
Absorbé par une affaire grave
.
Au matin, les hommes d'Athérey,
D'Etchebar et de Lichans-Sunhar
Ont failli en perdre leur béret.
Plus de champs, de vaches, de canards,
Un monstre leur barrait le chemin.
Fait de roches, d'herbe, de fougères,
Il était né la nuit, c'est certain !
Cependant sa forme singulière
N'avait rien d'effrayant, de suspect .
Ils vinrent à Laguinge-Restoue
A tout hasard, pour se renseigner.
Pas de chance ! On les prit pour des fous.
Tout penauds, ils rentrèrent chez eux .
Très longtemps, paysans et fermières
En parlèrent à voix basse entre eux,
Essayant d'éclaircir ce mystère.
Seul un homme aurait pu les aider ,
Qui avait déposé son chapeau .
Mais on ne l'a jamais retrouvé
CE GENDARME QUI AVAIT TROP CHAUD !
MonikaJ'ai envoyé ce poème à l'Institut Académique de Littérature Francophone et j'ai obtenu une mention d'excellence
Je voulais partager cette bonne nouvelle avec vous !
5 commentaires -
Par estrellita64 le 11 Novembre 2013 à 17:09
Un poème de Victor Hugo ( extrait)
Quand l'Automne, abrégeant les jours qu'elle dévore,
Éteint leurs soirs de flamme et glace leur aurore,
Quand Novembre de brume inonde le ciel bleu,
Que le bois tourbillonne et qu'il neige des feuilles,
Ô ma muse ! en mon âme alors tu te recueilles,
Comme un enfant transi qui s'approche du feu.
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Par estrellita64 le 1 Octobre 2013 à 17:45
De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? - Je n'en sais rien.
L'orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m'effrayer:
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.Antoine Vincent Arnault (1766 - 1834)
(secrétaire perpétuel de l'Académie Française)
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Par estrellita64 le 23 Septembre 2013 à 14:11
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très-vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue... et dont je me souviens !
Gérard de Nerval
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